Le billet de Regor. Problème récurrent, les dépôts sauvages aux abords des kiosques à déchets ou des bulles à verre alimentent régulièrement les colonnes des journaux comme celles des bulletins communaux. Mais aujourd’hui en Vallée du Geer, le phénomène a pris des proportions telles que ces lieux, dont le périmètre augmente constamment, sont jonchés de déchets de toute nature. On y trouve absolument de tout. A Glons, près de l’église, nous y avons découvert, récemment, des ordures immondes et poisseuses formant agglomérats indescriptibles. Il y a peu, certains ouvriers communaux nous avaient déjà fait part de la découverte, dans
ces kiosques, de cadavres d’animaux en putréfaction… C’est dire !
Lundi matin, l’équipe d’ouvriers « Bassenge commune propre » se rendra sur place. Sa mission : sortir du kiosque les petits containeurs, chargés d’emballages préalablement triés, pour les transborder dans le camion et les amener au parc à containeurs. Enfin, ça, c’était la mission théorique. C’était leur mission d’avant ; celle qui avait été définie au départ, lors de la mise en place des kiosques à déchets. Parce qu’au fil du temps, cette tâche a bien changé ; outre vider et entretenir le kiosque lui-même, aux ouvriers incombe maintenant aussi d’assainir et de dépolluer tout le lieu et les abords. Dans ce travail pénible et rebutant, à côté des éboueurs des intercommunales qui récoltent des sacs-poubelles pour les lancer dans un camion, nos téméraires ouvriers communaux font figure de kamikazes.
Parce que, ramasser les « crasses » des autres, des déchets poisseux et des ordures dont ils ne connaissent pas la nature, il leur faut tout de même avoir le cœur bien accroché, faire preuve d’une fameuse abnégation et de beaucoup de témérité, nos ouvriers communaux bassengeois.
Et donc, cette réflexion sur leurs conditions de travail me paraissait intéressante et légitime à mener tout comme elle vise aussi à susciter la gratitude de nos concitoyens envers ces ouvriers du service environnement qui, décidément, et il faut le reconnaître, ont « Le cœur bien accroché à Bassenge ».
Regor