Patrick, un habitant de Bassenge né en 1967, a comparu devant le tribunal correctionnel de Liège, ce mardi 16 février 2016, pour 3 faits de vol avec violence commis alors qu’il ne s’était plus fait connaître de la justice depuis 10 ans.
A sa sortie de prison, en 2006, Patrick, âgé de 46 ans et domicilié à Bassenge, avait refait sa vie, avait eu une petite fille, et avait retrouvé un travail comme ouvrier viticole dans les vignes liégeoises.
Mais quand sa compagne l’avait quitté, il avait sombré : « En prison, vous êtes à deux, puis avec ma femme, on était une famille… C’est la solitude que je n’ai pas supportée », a-t-il expliqué.
Le 26 novembre 2015, il s’était rendu dans une pharmacie où il avait ses habitudes, rue Bonne Nouvelle à Liège, puis il avait réclamé de l’argent sous la menace d’un taser (NDLR : pistolet à décharges électriques).
Une fois le malfrat ressorti, la commerçante avait hurlé et des passants l’avaient rattrapé. On avait fait le lien avec 2 autres braquages commis quelques jours plus tôt, notamment dans une boulangerie.
Patrick reconnaît les faits : « Et je me rends compte que les gens ont peut-être eu un peu peur », a-t-il ajouté. Il nie cependant avoir acquis le taser dans le seul but de commettre des braquages : « Je l’avais acheté pour me défendre parce qu’à Bassenge, où j’habite, c’est un peu chaud », a-t-il expliqué au juge qui n’a pas semblé convaincu par la dangerosité de cette commune rurale de 8.000 âmes...
A la défense, Me Simonis a sollicité une peine de travail qui permettrait à son client « de se stabiliser à nouveau ». Il risque 2 ans.
Jugement le 1er mars. (Source La Meuse mercredi 17 février 2016)