L’image est forte et n’en finit pas de susciter le débat. La canule, c’est cette technique scientifique qui permet d’avoir accès aux entrailles d’une vache vivante en lui plaçant une sorte de « hublot ».
Concrètement, on vient greffer un « goulot » sur l’abdomen de la vache et la canule permet d’étudier de l’intérieur les micro-organismes qui se développent sur le rumen, le premier estomac des ruminants et dont le rôle est de dégrader les matières végétales avant leur transformation en viande. Mais cette méthode de recherche, menée depuis 2008 aux facultés des sciences agronomiques de Gembloux (ULg) ne plaît pas à tout le monde.
Voici peu, l’ASBL « Animaux en péril » avait dénoncé l’existence de ces tests, même si les chercheurs assurent que le processus est totalement indolore pour les vaches. Du côté du ministre wallon du Bien-être animal, Carlo Di Antonio (cdH), on n’apprécie pas beaucoup plus la méthode des vaches à canule. « Cette technique doit être parfaitement maîtrisée et réalisée par un vétérinaire spécialisé dans les grands animaux », souligne le ministre. « C ela est permis pour l’amélioration des conditions de production des animaux élevés à des fins agronomiques » .
D’AUTRES MÉTHODES SVP !
Le ministre a également rappelé que le système digestif des bovins est très sensible, et qu’il convient d’évaluer les nouveaux fourrages, pour assurer la productivité en lait et en viande. « Il en va de l’avenir de notre agriculture, qui doit devenir plus durable et à l’impact environnemental de cette agriculture » .
Mais Carlo Di Antonio conseille aux chercheurs d’utiliser d’autres méthodes. « Selon mes services, il existe d’autres méthodes permettant ce type de recherches et même si rien d’un point de vue scientifique ne justifie d’interdire cette pratique, je souhaite que soient privilégiées des méthodes alternatives plus respectueuses du bien-être des animaux. » (La Meuse jeudi 17 novembre 2016)
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