Au mois de mars 2013, votre blogueur poussait un gros coup de g…. devant l’hécatombe.
Mais depuis cette date, la situation n’a fait qu’empirer car, cette année 2015 encore, les abattages ont repris de plus belle. De 10 ha au moins, la surface des déboisements n’a cessé de croître. Je vous invite à vous
remémorer la situation en lisant, ci-desous, l’extrait de l’article que je consacrais à cette problématique en 2013.
C’est donc un fait avéré : nos peupliers de la Vallée du Geer sont abattus et partent pour la Chine…
Et en Chine, il n’y a pas de peupliers ? Ou alors, qu’en font-ils ? Ils les protègent ou les abattent ?
Non, ils ne les abattent pas. Au contraire, leur plantation est encouragée et les peupleraies protégées car : « Le rôle des peupliers et des saules dans le piégeage du carbone et l’énergie renouvelable suscite l’intérêt d’un grand nombre de pays. L’emploi des peupliers pour l’absorption de
polluants à base de nitrates provenant de l’agriculture et d’autres affectations des terres fait aussi l’objet d’une certaine attention.»
Faits et tendances. (Source FAO.org.)
D’après les rapports de pays membres de la CIP, la superficie des plantations de peupliers et, dans une moindre mesure, de saules s’accroît au plan mondial. Au niveau régional, elle diminue ou demeure stationnaire en Europe, augmente ou reste stable en Asie, s’accroît en Amérique du Nord et croît ou demeure stationnaire en Amérique du Sud (tableau 5). A l’échelle mondiale, la culture et l’utilisation du saule paraissent se développer.
La culture des peupliers et des saules n’est plus considérée seulement comme une utilisation forestière des terres. Les espèces de ces genres servent de façon croissante à restaurer les paysages, à remettre en état les terres dégradées et à combattre la désertification, notamment au Proche-Orient, en Asie occidentale et centrale et en Afrique du Nord. Elles sont cultivées de plus en plus souvent comme élément du paysage rural, et intégrées à l’agriculture (y compris l’élevage et la production de cultures de rente), à l’horticulture et à la viticulture, contribuant ainsi aux moyens d’existence durables et au développement rural intégré. La plantation de peupliers et de saules dans les bois des petits propriétaires et dans les systèmes agroforestiers favorise de plus en plus l’utilisation
des terres en Asie (notamment en Chine et en Inde) et en Amérique du Sud.
L’utilisation des peupliers et des saules tend à se diversifier, embrassant un large éventail de produits tirés du bois massif et reconstitué et des fibres. Le rôle des peupliers et des saules dans le piégeage du carbone et l’énergie renouvelable suscite l’intérêt d’un grand nombre de pays. La phytoremédiation à partir de peupliers et de saules passe du stade de la mise au point à celle de la réalisation dans plusieurs pays, notamment en Europe et en Amérique du Nord. L’emploi des peupliers pour l’absorption de polluants à base de nitrates provenant de l’agriculture et d’autres affectations des terres fait aussi l’objet d’une certaine attention.
La valeur des peuplements naturels diversifiés de peupliers et de saules aux fins de l’amélioration des arbres est désormais reconnue. Les programmes de conservation des peuplements naturels de peupliers sont nombreux en Europe (sic : sauf à Bassenge)
http://www.fao.org/docrep/008/a0026f/a0026f02.htm
Regor